• André Hartereau parle bien. Pas étonnant puisque c'est son métier : "formateur en communication politique".

    Il déclare vouloir faire de la politique "autrement". Belle annonce. Mais encore faut-il la mettre en pratique. Pourquoi ne pas commencer avant même d'être élu ?

    Par exemple, en disant clairement les choses et étant honnête avec les citoyens.

    Prenons l'exemple de son programme "6 ans, 6 axes", bel exemple de marketing politique rempli de grandes phrases pleines de vide et de fort peu de propositions concrètes.

    Il présente ce qui sera fait "dans les 6 jours". Un planning déjà impossible à remplir, encore plus compte tenu du vote du budget à réaliser obligatoirement avant le 30 avril.

    Beaucoup de flou, peu de concret.

    Faire "des diagnostics" et "des audits", "rencontrer le personnel", faire un "séminaire de travail", "constituer des groupes de travail"...

    Tout un ensemble de propos qui font bien, semblent montrer une volonté de travailler... encore heureux !

    Mais tout ceci fait déjà partie du travail normal et habituel des élus !

    Ces phrases creuses servent surtout à entretenir beaucoup de flou et à ne rien dire de concret sur son action future. "Signer une charte des élus"... idée intéressante qui va considérablement améliorer le quotidien des Hennebontais !

    Compte tenu de ce qu'est la gestion d'une ville, c'est tout de même loin de faire un programme.

    Dans son programme encore :

    "l’optimisation de la recherche de financements externes et de subventions (Quais, port, patrimoine…) "

    N'est-ce pas exactement ce qu'ont fait les élus de l'actuelle majorité ? 70 % pour la Basilique, 50 % pour la piscine, 70 % pour les remparts...

    On y ajoute le mot "optimisation" pour faire bien, mais... encore une fois, rien de concret n'est dit.

    "la modification du calcul du quotient familial pour tenir mieux compte du parcours de vie des familles "

    Cette modification a été faite en début de l'actuel mandat. Compte t-il bouleverser le système du quotient, et dans quel sens ? Vers plus d'assistance aux familles ou vers une réduction des aides aux plus démunies ? Il ne dit rien !

    Voilà pourtant un point essentiel : en cas de remise en cause du quotient familial actuel, une famille qui bénéficie aujourd'hui de réductions pour la cantine scolaire pourrait basculer vers la précarité.

    Quand il s'agit de l'alimentation, des loisirs et des modes de garde des enfants, il est déplorable, voire choquant, de ne pas annoncer clairement ses projets.

    Un positionnement politique selon l'interlocuteur 

    M. Hartereau, soutenu par le MODEM, dont la liste comporte des gens clairement à droite, répète souvent que sa liste est "sans étiquette"... mais ça dépend à qui il s'adresse.

    Ainsi, au porte à porte, de nombreux habitants de quartiers populaires témoignent qu'il s'est présenté comme "LA liste de gauche" ! Et leur mémoire ne leur joue pas des tours puisque nous sommes passés chez ces gens juste après lui.

    Qu'il se dise à gauche, bon... ça n'engage que lui. Mais qu'il se déclare "LA liste de gauche" n'est rien d'autre qu'une escroquerie.

    Donc, un jour, liste "sans étiquette", le lendemain "une liste divers gauche", le surlendemain, encore "sans étiquette" mais soutenu par le modem et devant certains électeurs, "LA liste de gauche".

    De qui se moque t-on ? Est-ce si compliqué d'avoir un discours clair et honnête, respectueux des Hennebontais ?

    Le mot citoyen est un beau mot. Il est déplorable de le voir ainsi galvaudé au service d'un marketing politicard et démagogique.


  • Xavier Poureau propose d'accueillir à Hennebont en 2017 une étape du Tour de France (Télégramme du 15 mars 2014). Il compte ainsi booster le développement économique de la ville. Pour cela, il bénéficie du soutien de David Lappartient, Président de la fédération Française de Cyclisme.

    Pour info, un article du Figaro (6 juillet 2013)

    Tour de France : 160.000 euros pour le départ et l'arrivée d'une étape

    Gap qui accueillera dans deux semaines l'arrivée de la 16e étape et le départ de la 18e étape a ainsi versé à ASO 160.000 euros, financés par moitié par le conseil général des Hautes-Alpes. Elle dépensera également près de 20.000 euros pour effectuer des aménagements, entretenir l'infrastructure routière et les parkings et installer une salle de presse pouvant accueillir 450 journalistes de presse écrite.

    Au bas mot 100 000 € à la charge des finances de la Ville pour une seule journée, sans parler des frais de personnel pour assurer l'encadrement et la mise en place de l'événement, et les autres frais annexes ...

    Toujours à ce propos, un article de la Gazette des Communes datant de 2011 :

    Coût pour une ville de départ d’étape en ligne, de prologue ou de montagne et pour une ville d’arrivée :

    • Le ticket d’entrée est un « package » que supportent la ville de départ et la ville d’arrivée à chaque étape.
    • Il est d’environ 150.000 euros hors taxes.
    • La ville d’arrivée de l’étape supporte 60%, soit 90.000,
    • et la ville de départ 40% (60.000 euros).

    Coût pour une ville de repos :

    • Le ticket d’entrée est identique: environ 150.000 euros hors taxes.

    Coût pour une ville de grand départ :

    • Le montant varie entre 2 et 10 millions d’euros hors taxes. Il est fonction du lieu, selon que le top départ a lieu en France ou à l’étranger.
    • La ville de Londres d’où était partie la Grande Boucle en 2007 avait versé 10 millions d’euros à ASO. 
      Elle avait multiplié son investissement par près de 12.

    Toutes les villes d’étape du Tour doivent effectuer des aménagements et entretenir l’infrastructure routière et les parkings d’étapes. 
    Elles doivent fournir des barrières pour les deux derniers kilomètres de la course, mettre à disposition des locaux suffisamment spacieux pour installer une salle de presse pouvant accueillir 450 journalistes de presse écrite.

    Elles doivent enfin s’occuper de nettoyer les lieux après le passage de la Caravane du Tour.

    Mastodonte publicitaire – Des expositions, concerts ou diverses animations sont aussi organisés aux frais des municipalités.

    Pour les trois jours de course passés sur les routes des Côtes d’Armor, l’enveloppe totale consacrée par les collectivités concernées atteint près de 620.000 euros.

    La facture de la ville de l’Alpe d’Huez, qui accueille l’arrivée de la 19e étape le 22 juillet (2011), sera de 280.000 euros.

    Mazette, M. Poureau voit grand ! N'oublions pas qu'il prétend par ailleurs que la Ville n'a aucune marge de manœuvre vu que les comptes sont dans le rouge suite à une gestion calamiteuse ! Si c'est le cas, avec quoi va-t-on payer ce "ticket d'entrée" versé à ASO, sans parler des frais annexes, non négligeables ?

    Quant au retour sur investissement qu'il nous promet (10 fois la somme investie, selon lui), on peut rester dubitatif : un million d'euros de retombées économiques, où va t-il donc les chercher ?

    Et de toute façon, comment ces hypothétiques retombées économiques (encore faut-il qu'elles profitent directement aux habitants et au commerce local), pourront-elles compenser le coût du ticket d'entrée versé à ASO, qui restera à la charge des contribuables hennebontais ?

    Toujours la même vieille recette de la Droite, usée jusqu'à la corde mais qu'elle nous ressort périodiquement et sans vergogne sous l'apparence du dynamisme et de la modernité : nationalisation des pertes, privatisation des bénéfices...

    Une chose est sure, la seule dans l'histoire à ne courir aucun risque, c'est ASO...

    Précisions :

    ASO = Amaury Sport Organisation La société Amaury (propriétaire du groupe de presse Le Parisien - L'Equipe) outre le Tour de France organise le Paris-Roubaix, le Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne, le Paris-Tours, le Paris-Nice, le Critérium du Dauphiné et la Vuelta a España et aussi les Tours du Qatar, d’Oman, de Beijing et le Tour de Californie. ASO organise également de nombreux tournois de golf, le Paris Dakar, le Schneider Electric Marathon de Paris, celui de Barcelone, les Semi Marathon de Paris et de Barcelone, etc.

    D. Lappartient est le président de la Fédération Française de Cyclisme, qui est partenaire d'ASO dans de nombreuses actions de mécénat et de promotion du sport cycliste. Il est également Président de l'Union Européenne du Cyclisme et vice-président de l'union cycliste internationale.

    Il est par ailleurs maire UMP de Sarzeau, conseiller général du Morbihan et Président du Syndicat intercommunal d’aménagement du golfe du Morbihan.

     


  • Proposition d'André Hartereau à propos de la Basilique (sur son blog, en date du 14 mars 2014) :

    Continuer la rénovation en résolvant enfin le problème des infiltrations et en adoptant un plan de mise en valeur : 

    • Par la lumière, avec éclairage intérieur permettant de valoriser les vitraux, mais aussi extérieur (définir ce que l’on veut illuminer, quelles éléments architecturaux sont importants, quels volumes sont à souligner…)

    Extrait de ma lettre à la paroisse à propos de la Basilique (en date du 8 mars 2014, une semaine plus tôt) :

    Je ne manquerai pas de mettre tout mon poids dans la balance pour que les différents services et financeurs concernés aillent jusqu'au bout de ce chantier de restauration et d'entretien, et mettent en œuvre les moyens nécessaires pour identifier, évaluer et traiter les désordres aussi bien repérés que potentiels. (...)

    A ce propos, on peut imaginer à l'issue des travaux une mise en lumière discrète de l'édifice, économe en énergie et conforme à l'Arrêté du 25 janvier 2013 (extinction à 1 heure du matin) ; par exemple un éclairage intérieur à très basse consommation destiné par transparence à mettre en valeur les vitraux, l’éclairage du porche (ce qui permettrait de le sécuriser) et de quelques éléments spécifiques de l'édifice. (Nb cette suggestion que je fais n'est en rien de circonstance puisque j'ai fait en 2012 réaliser par une société privée un chiffrage de l'illumination par des Led de divers monuments de la Ville, laquelle s'est malheureusement révélée excéder nos moyens ; par contre ma proposition pourrait être peu coûteuse pour un résultat somme toute assez satisfaisant. C'est à creuser, dans l'attente d'une réalisation plus ambitieuse.)


    Étonnant
    , non ?

     

     

     

     


  • Statistiques et Sur le blog de Hic, on fait état de 25 000 visites en un an. Pourquoi pas 250 000, pendant qu'on y est ? 

    Depuis des années, plus un seul webmestre sérieux ne se permet de citer ce genre de chiffres invérifiables, tellement il est facile de les trafiquer, gonfler, falsifier de cent manières différentes...

    « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » (Winston Churchill)


  • Monsieur Poureau a écrit l'article suivant sur son blog :

    Complément d’information à destination de M Prigent, puisqu’il avoue ne pas comprendre

    Les données du problèmes présentées par O Prigent : 

    "Rappelons les chiffres officiels pour 2012 (pour 2013 ils ne sont pas parus) : 

    à Hennebont, le total des frais de fonctionnement par habitant est de : 939 € ; les autres villes de même strate : 1179 € (20 % au dessus).

    pour les charges de personnel : Hennebont, 529 € (56 % de l'ensemble des charges) ; autres villes, 625 € (53 %), soit 16 % au dessus d'Hennebont. 

    Quant aux autres chiffres cités par X. Poureau, j'avoue ne pas comprendre. Sur ma calculette, 1179 moins 625 ne font pas 698. Inutile de chercher des éclaircissements sur le site signalé, ils ne s'y trouvent pas."

    Si M Prigent avait cherché 1 minute de plus sur le site Alize2 duquel il tire ses sources, tout comme moi, il aurait vu les chiffres suivants :

       

    hennebont

    strate

    total des produits de fonctionnement

    A

    1086

    1323

    total des charges de fonctionnement

    B

    939

    1179

    dont charges de personnel

    C

    529

    625

    Ce qui lui aurait permis de retrouver la différence 1323 – 625 = 698 €, qui se trouve bien être supérieure à la différence 1086 – 529 = 557 € alors qu’il s’est focalisé sur les différences 1179 – 625 = 554 € et 939 – 529 = 410 € , mais peu importe, car là encore  ce qui reste à la ville moyenne de la strate (554 €) est supérieur à ce qui reste à Hennebont (410 €)

    Désolé de n’avoir pas mis cette explication en ligne plus tôt, mais entre l’option « derrière un ordinateur à tourner les chiffres dans tous les sens », et l’option « rendre visite à nos électeurs pour connaître leurs soucis », j’ai préféré la deuxième option.

    Comme je l’ai déjà expliqué, et cela aurait fait gagner du temps à M Prigent s’il avait bien lu mon premier papier,il suffisait de regarder non pas les € mais les % (mis en rouge dans le texte ci-dessus de M Prigent) :

    53% c’est moins de charge que 56%, toutes les calculettes du monde n’y changeront rien !

    Désolé d’imposer à nos lecteurs ce débat un peu technique, mais la clarté est à ce prix.

     

    Réponse : Le problème, ce ne sont pas les chiffres de M. Poureau, mais ce qu'il en fait.

    Il nous explique comment il raisonne (?) et je dois avouer qu'il a une conception toute personnelle  de la comptabilité publique, à laquelle je n'avais pas pensé tellement elle est "atypique".

    Il soustrait les charges de personnel non pas de l'ensemble des charges, mais des recettes de fonctionnement. L'ennui c'est que ce faisant il intègre dans les charges l'excédent brut de fonctionnement, ce qui est totalement baroque.

    Pour ceux qui ne seraient pas très versés en comptabilité, on peut recourir à quelques comparaisons  :

    • il fait comme une ménagère qui intégrerait dans ses dépenses au supermarché l'argent qui lui reste dans son porte-monnaie une fois qu'elle est passée à la caisse
    • il fait comme un(e) chef de famille qui intégrerait dans les dépenses du ménage l'argent que tous les mois il met à la caisse d'épargne pour acheter la future maison de ses rêves
    • Il fait comme un industriel qui intégrerait dans les frais de fonctionnement de son entreprise les parts de bénéfice qu'il verse à ses actionnaires. Inutile de dire que le service des Impôts le ramènerait à des pratiques plus orthodoxes, amende à la clé...

    Les "nombreuses personnes compétentes" de son équipe dont parle M. Poureau feraient bien de l'aider à se "focaliser" (comme il dit me concernant) sur les règles de base de la comptabilité publique.

     

    PS : Xavier Poureau fait semblant de croire que dans mon article je faisais allusion à Alize2, alors que je parlais de son propre site, comme il le précise lui-même deux lignes plus bas ; il feint de croire que je n'ai pas vu les bons chiffres, alors que c'est moi qui les lui ai signalés ; quand il se trompe en indiquant une référence inexistante il s'en excuse en essayant de me faire passer pour un maniaque qui a besoin de passer sa journée devant un ordinateur pour faire deux soustractions ; et quand on se permet de réfuter ses arguments c'est qu'on ne sait pas lire.

    Je trouve le ton de M. Poureau très surprenant. J'ai donné pendant 10 ans des cours à l'Ecole de formation technique de L'Arsenal de Lorient dirigée par un officier de marine, et j'étais habitué à un autre type de relations dans un milieu réputé pour sa courtoisie.

     


  • • De l'art d'enjoliver les comptes administratifs...Au cours du dernier conseil municipal, Mme Bois au nom de M. Poureau et Stéphane Lohezic au nom de Hic nous on dit que le compte administratif 2013 (très positif, comme le précédent, pour l'équipe sortante) avait été "enjolivé".

    Remarquons au passage la convergence des propos, les deux listes d'opposition sont bien sur le même créneau...

    Je ne savais pas qu'un compte administratif pouvait être "enjolivé".

    Rien à voir en effet avec le journal intime d'une préadolescente fan de scrapbooking...

    Rappelons que toute tentative d'enjolivure de la comptabilité d'une collectivité s'appelle "faux en écriture publique" et peut mener loin... (ou plutôt pas si loin que ça, Ploemeur est à côté...)

    Décidément beaucoup de bruit de bouche, à défaut d'arguments...


  •  

    Voici ma réponse dans Ouest France du 26 février concernant deux interventions, l'une de Xavier Poureau, l'autre d'André Hartereau, sur la question des charges de personnel et la gestion de la piscine en régie publique (en bleu les passages concernant l'intervention d'André Hartereau que de sa propre autorité le journal a supprimés dans mon envoi):

    N'ayant rien à répondre sur le terrain des faits (il a reconnu que les charges de personnel sont à Hennebont nettement inférieures à celles des villes de même taille), Xavier Poureau essaie de donner le change en appelant à la rescousse des théories économiques ultra-libérales datant des années 90 qui ont mis la Grèce au fond du trou. A ce propos ma position n'a rien d'idéologique, contrairement à ce qu'André Hartereau voudrait faire croire. Le recours à des prestations privées peut être envisageable, c'est à analyser au cas par cas. Nous disposons au sein des Services de la Ville d'un remarquable capital de compétences et d'investissement au service de la population. Au lieu de le détruire il importe de le faire évoluer à la faveur des nombreux départs en retraite, sachant que la qualité du service rendu n'est pas seulement réductible à une question de coût, mais aussi de réactivité, comme on l'a vu lors des récentes inondations.

    Quant aux commentaires d'André Hartereau sur la gestion de la piscine, ils sont tout à fait justes. Rappelons cependant que si on l'avait écouté cette piscine n'existerait pas. Concernant sa proposition de signature d'accords cadres, elle est tout à fait pertinente, nous en avons mis deux en place voici peu.

     

    Pour mémoire, la contribution d'André Hartereau :

    Depuis quelques jours Mrs Poureau et Prigent s’opposent sur un sujet sensible, celui du recours à des emplois publics et/ou privés pour satisfaire les besoins de la population. Encore un débat qui oppose plus pour des raisons idéologiques que par un véritable raisonnement sur l’efficacité recherchée.

    Posons-nous plutôt la question du niveau de qualité du service recherché et du prix que nous acceptons de payer. L’exemple de la piscine, souhaitée en gestion privée par Mr Poureau, est significatif lorsque l’on sait que de nombreuses piscines privées ont déposé leur bilan et que d’autres proposent des conventions très onéreuses aux communes afin de permettre la fréquentation par les scolaires. Dans cette attaque de l’emploi public, on pouvait s’attendre à un peu plus de retenue dans les arguments de Mr Poureau, issu de la Fonction Publique.

    Le Code des Marchés publics permet la réalisation d’accord-cadre avec les entrepreneurs et artisans locaux. C’est autour de ce type de mesure et bien d’autres qu’il est possible de conjuguer, dans l’intérêt de tous, emplois publics et emplois privés sur notre commune.

    En fait, comme Xavier Poureau mais à un autre niveau André Hartereau tente de politiser un sujet qui dans mes propos ne renvoie qu'à la simple réalité des chiffres. Se voyant concurrencé sur son domaine de prédilection (l'expertise financière) il veut à tout prix voir dans ma mise au point purement factuelle (les chiffres officiels, tels que tout le monde peut les consulter) l'expression d'une idéologie partisane et sclérosante.

    On retrouve là une technique éprouvée utilisée par les politiciens professionnels : 1 on caricature la position de l'adversaire. 2 on  dénonce cette caricature pour recentrer le débat et ainsi "prouver" sa hauteur de vue en étant le seul à poser les bonnes questions...

    Ce faisant il endosse le rôle d'arbitre ou de maître du jeu au dessus de la mêlée, en même temps que celui du maître d'école qui distribue bons et mauvais points. Là encore c'est le b.a. ba de la communication politique professionnelle.

    André Hartereau qui prétend "faire de la politique autrement" reprend en fait les vieilles ficelles des politiciens de profession, qu'il maîtrise depuis longtemps. Reste à savoir si c'est de cela que les Hennebontais ont besoin, on peut en douter, cela fait illusion un temps, mais on en fait vite le tour...

    Quant à ces fameux accords-cadres qu'il cite comme un des éléments-clés de sa politique financière et qu'il nous présente comme une panacée, ce ne sont que des outils de gestion administrative et comptable que comme beaucoup de municipalités nous avons nous mêmes commencé à progressivement mettre en place. Ce sont de simples commodités destinées à gagner du temps lors de la passation des marchés, il n'y a là rien de transcendant ou de révolutionnaire...

     


  •  Xavier Poureau n'ayant plus rien à dire sur la question du montant des charges de personnel et au lieu d'en rester là essaie le 25 février de rebondir comme il peut sur un point annexe que j'avais mentionné par raccroc : la question du recours à des prestataires extérieur et de leur coût.

    « La question de savoir comment doser entre emploi public et emploi privé est tout sauf un faux débat. Et il ne suffit pas d'affirmer qu'« il faut bien payer (parfois nettement plus cher) ces prestations extérieures » pour que cela devienne vrai : pour preuve les travaux de l'économiste Yann Algan qui montrent que la création d'un emploi public détruit 1,5 emplois privés !

    Donc, non seulement notre volonté de diminuer les dépenses de fonctionnement en proportion raisonnable des ressources est légitime, mais de surcroît il est avéré que cette nouvelle gestion créera plus d’emplois qu'elle n'en supprimera.

    Au sein du conseil municipal, nous seuls avons demandé une gestion privée de la piscine pour réduire la charge de la commune (750 000 € annuels). Pour la création des prochains équipements nécessaire à la ville comme pour notre projet du port, nous irons bien sûr dans cette direction.

    L'équipe que nous avons constituée à toutes les compétences nécessaires pour mener à bien des projets de cet ordre. Mais avant tout, nous devons réaliser un nouvel équilibre dans la gestion des finances de la commune : nous nous engageons à faire une économie, réaliste, de 3% sur les dépenses de fonctionnement, économies qui seront réinvesties au profit de la population et de la création d'emplois privés. C'est notre devoir de le dire, clairement, à tous les électeurs. »

    Bigre ! Xavier Poureau a le sens de la généralisation sauvage ! Sous prétexte que dans le cadre des politiques nationales de soutien à l'emploi dans les années 70 à 90 la création d'un emploi public aurait dans certains pays détruit 1,5 emploi privé, affirmation d'ailleurs très fortement contestée, voila qu'il en tire la conclusion qu'en détruisant un emploi public au sein du personnel municipal hennebontais cela créera automatiquement 1,5 emploi privé  dans les entreprises locales ! la recette est donc simple, pour créer des emplois, il suffit de les détruire.

    Cela fait penser aux théories des partisans de la saignée au siècle de Molière : en évacuant par des saignées répétées le sang vicié, ils pensaient provoquer la création de sang neuf, comme en puisant de l'eau viciée dans un puits on fait venir de l'eau pure. Et c'est au nom de ces analogies que des milliers de patients sont morts, saignés à blanc... Ce genre de Diafoirus sévit encore au FMI, et la Grèce se retrouve saignée à blanc...

    Quant au fonctionnement de la piscine, dans le chiffre qu'il cite (750 000 € par an) il mélange gaillardement frais financiers liés au remboursement de l'investissement et les charges de fonctionnement proprement dites. Quel dommage que les nombreuses personnes compétentes qu'il déclare compter dans son équipe ne lui aient pas signalé que le mode de gestion (régie directe ou délégation de service public) de la piscine n'avait rien à voir avec les remboursements d'emprunt !

    Là dessus, voila qu'André Hartereau jusque là aux abonnés absents s'invite dans le débat en endossant comme d'habitude le rôle du maître d'école qui distribue bons et mauvais points :

    Depuis quelques jours Mrs Poureau et Prigent s’opposent sur un sujet sensible, celui du recours à des emplois publics et/ou privés pour satisfaire les besoins de la population. Encore un débat qui oppose plus pour des raisons idéologiques que par un véritable raisonnement sur l’efficacité recherchée.

    Posons-nous plutôt la question du niveau de qualité du service recherché et du prix que nous acceptons de payer. L’exemple de la piscine, souhaitée en gestion privée par Mr Poureau, est significatif lorsque l’on sait que de nombreuses piscines privées ont déposé leur bilan et que d’autres proposent des conventions très onéreuses aux communes afin de permettre la fréquentation par les scolaires. Dans cette attaque de l’emploi public, on pouvait s’attendre à un peu plus de retenue dans les arguments de Mr Poureau, issu de la Fonction Publique.

    Le Code des Marchés publics permet la réalisation d’accord-cadre avec les entrepreneurs et artisans locaux. C’est autour de ce type de mesure et bien d’autres qu’il est possible de conjuguer, dans l’intérêt de tous, emplois publics et emplois privés sur notre commune.

    On remarque au passage qu'André Hartereau (comme Xavier Poureau) n'hésite pas à politiser un débat très factuel sur le montant des charges de personnel, en essayant contre toute évidence d'y voir un débat d'ordre idéologique :

    • Xavier Poureau se voyant coincé sur les chiffres nous sort Yann Algan de son chapeau pour essayer de reprendre la main sur un tout autre  sujet. C'est ce qui s'appelle essayer de noyer le poisson...
    • André Hartereau quant à lui se voyant concurrencé sur ce qu'il considère comme son pré carré autoproclamé (l'expertise financière) veut à tout prix voir dans mes propos l'expression d'une idéologie partisane et sclérosante. 

    En fait, comme Xavier Poureau il fait de la politique politicienne sur un sujet qui en soi ne renvoie qu'à la simple réalité des chiffres...

    lire ma réponse

     


  • Xavier Poureau, confronté à des chiffres officiels et donc irréfutables relance le débat dans un nouveau communiqué le 20 février :

    « Comparer les montants dépensés c'est bien, mais pas suffisant... Reprenons les dépenses de personnel (même source) : 529 €, c'est certes moins que les 635 € dépensés par les villes de même taille, mais comme ça représente à Hennebont 56 % du total, contre 53 % seulement dans les autres, la situation est finalement moins bonne puisqu'il reste 557 € à Hennebont pour gérer la commune quand il en reste 698 aux autres villes (tous les détails sur le site www.droite-centre-hennebont. com). »

    ???!!!

    N'y comprenant goutte à ces affirmations pour le moins obscures que je trouve de nature à induire le lecteur en erreur, j'estime nécessaire le 22 février de réaffirmer la réalité des faits (notons au passage que Xavier Poureau confirme implicitement la justesse des chiffres en question, puisqu'il les reprend à son compte alors qu'il affirmait exactement le contraire) :

    "Rappelons les chiffres officiels pour 2012 (pour 2013 ils ne sont pas parus) :

    • à Hennebont, total des frais de fonctionnement par habitant : 939 € ; autres villes de même strate : 1179 € (20 % au dessus).

    • pour les charges de personnel : Hennebont, 529 € (56 % de l'ensemble des charges) ; autres villes, 625 € (53 %), soit 16 % au dessus d'Hennebont.

    Les 3 % de différence avec les autres villes s'expliquent. Pour réduire les frais de personnel bon nombre de villes confient des missions assurées à Hennebont par le personnel municipal à des prestataires privés extérieurs non comptabilisés au titre du personnel. Cette réduction des charges de personnel est artificielle, car au final il faut bien payer (parfois nettement plus cher) ces prestations extérieures. C'est donc un faux débat. ( source : http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/)

    Quant aux autres chiffres cités par X. Poureau, j'avoue ne pas comprendre. Sur ma calculette, 1179 moins 625 ne font pas 698. Inutile de chercher des éclaircissements sur le site signalé, ils ne s'y trouvent pas.

    Comprenne qui pourra. Mais peut-être n'y a t-il rien à comprendre, on n'est plus dans de l'argumentation, mais dans de l'occupation du temps d'antenne.

    Tirons l'échelle.

     

     


  • Dans un communiqué du 12 février, Xavier Pou­reau, tête de la liste « Droite et centre pour Hennebont », s'interrogeait :

     « À quelques jours du dernier conseil municipal de la mandature, quelles surprises attendre du bilan financier 2013 ? Verrons-nous enfin diminuer les charges de fonctionnement ? s'interroge le candidat. Nous le réclamons depuis longtemps ; c'est la seule façon de retrouver des marges de manœuvre face à une situation de plus en plus difficile : quai des martyrs (3 millions au moins), baisse des aides de l'État, réforme Peillon. Sans nouvelles ressources, la prochaine équipe pourra tout juste assurer le service minimum, et devra repousser encore les investissements nécessaires à l'entretien de fond (réseaux, voirie, bâtiment) et au renouvellement des équipements vieillissants, à l'aménagement du port.

    Oui, il y a une alternative à la hausse continue des taxes, oui, il est possible de réduire les charges de personnel sans menacer ni les emplois communaux ni le service à la population. Oui, cela aura un effet positif sur l'économie d'Hennebont. »

    Ma réponse (Ouest  France du 17 février)

     

    "Voici que Xavier Poureau reprend à son compte le grand air de la catastrophe financière inéluctable sur fond de hausse continuelle des charges.

    C'est en totale contradiction avec la réalité des faits.

    Les charges de fonctionnement (hors personnel) étaient en 2008 de 323 € par Hennebontais ; en 2012 elles sont de 326 € (inflation non comprise), 24 % en dessous des villes de même taille. Les charges de personnel par habitant (498 € en 2007, 529 € en 2012, la différence étant due aux embauches de la piscine) sont stables et 15 % en dessous des autres villes (données du Ministère des Finances www.alize2.finances.gouv.fr/)

     

    Entre 2008 et 2012 la dette par habitant a baissé de 12%. Le montant de la dette était en 2012 identique à 2008, et a encore diminué : en 2012 et 2013 non seulement la Ville a emprunté 0 €, mais a remboursé 2 fois de suite 1 million d'euros d'emprunt.

    Elle conserve donc de bonnes capacités d'investissement grâce à une gestion rigoureuse et une démographie en progression."

    On peut noter au passage que Xavier Poureau au delà des effets rhétoriques ne donne aucune indication concrète sur la manière dont il entend "réduire les charges de personnel sans menacer ni les emplois communaux ni le service à la population"... Il faut le croire sur parole. Cela me rappelle un célèbre sketch des regrettés Pierre Dac et Francis Blanche...

     





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