• • Eurêka ! J'ai compris la comptabilité version Xavier Poureau

    Monsieur Poureau a écrit l'article suivant sur son blog :

    Complément d’information à destination de M Prigent, puisqu’il avoue ne pas comprendre

    Les données du problèmes présentées par O Prigent : 

    "Rappelons les chiffres officiels pour 2012 (pour 2013 ils ne sont pas parus) : 

    à Hennebont, le total des frais de fonctionnement par habitant est de : 939 € ; les autres villes de même strate : 1179 € (20 % au dessus).

    pour les charges de personnel : Hennebont, 529 € (56 % de l'ensemble des charges) ; autres villes, 625 € (53 %), soit 16 % au dessus d'Hennebont. 

    Quant aux autres chiffres cités par X. Poureau, j'avoue ne pas comprendre. Sur ma calculette, 1179 moins 625 ne font pas 698. Inutile de chercher des éclaircissements sur le site signalé, ils ne s'y trouvent pas."

    Si M Prigent avait cherché 1 minute de plus sur le site Alize2 duquel il tire ses sources, tout comme moi, il aurait vu les chiffres suivants :

       

    hennebont

    strate

    total des produits de fonctionnement

    A

    1086

    1323

    total des charges de fonctionnement

    B

    939

    1179

    dont charges de personnel

    C

    529

    625

    Ce qui lui aurait permis de retrouver la différence 1323 – 625 = 698 €, qui se trouve bien être supérieure à la différence 1086 – 529 = 557 € alors qu’il s’est focalisé sur les différences 1179 – 625 = 554 € et 939 – 529 = 410 € , mais peu importe, car là encore  ce qui reste à la ville moyenne de la strate (554 €) est supérieur à ce qui reste à Hennebont (410 €)

    Désolé de n’avoir pas mis cette explication en ligne plus tôt, mais entre l’option « derrière un ordinateur à tourner les chiffres dans tous les sens », et l’option « rendre visite à nos électeurs pour connaître leurs soucis », j’ai préféré la deuxième option.

    Comme je l’ai déjà expliqué, et cela aurait fait gagner du temps à M Prigent s’il avait bien lu mon premier papier,il suffisait de regarder non pas les € mais les % (mis en rouge dans le texte ci-dessus de M Prigent) :

    53% c’est moins de charge que 56%, toutes les calculettes du monde n’y changeront rien !

    Désolé d’imposer à nos lecteurs ce débat un peu technique, mais la clarté est à ce prix.

     

    Réponse : Le problème, ce ne sont pas les chiffres de M. Poureau, mais ce qu'il en fait.

    Il nous explique comment il raisonne (?) et je dois avouer qu'il a une conception toute personnelle  de la comptabilité publique, à laquelle je n'avais pas pensé tellement elle est "atypique".

    Il soustrait les charges de personnel non pas de l'ensemble des charges, mais des recettes de fonctionnement. L'ennui c'est que ce faisant il intègre dans les charges l'excédent brut de fonctionnement, ce qui est totalement baroque.

    Pour ceux qui ne seraient pas très versés en comptabilité, on peut recourir à quelques comparaisons  :

    • il fait comme une ménagère qui intégrerait dans ses dépenses au supermarché l'argent qui lui reste dans son porte-monnaie une fois qu'elle est passée à la caisse
    • il fait comme un(e) chef de famille qui intégrerait dans les dépenses du ménage l'argent que tous les mois il met à la caisse d'épargne pour acheter la future maison de ses rêves
    • Il fait comme un industriel qui intégrerait dans les frais de fonctionnement de son entreprise les parts de bénéfice qu'il verse à ses actionnaires. Inutile de dire que le service des Impôts le ramènerait à des pratiques plus orthodoxes, amende à la clé...

    Les "nombreuses personnes compétentes" de son équipe dont parle M. Poureau feraient bien de l'aider à se "focaliser" (comme il dit me concernant) sur les règles de base de la comptabilité publique.

     

    PS : Xavier Poureau fait semblant de croire que dans mon article je faisais allusion à Alize2, alors que je parlais de son propre site, comme il le précise lui-même deux lignes plus bas ; il feint de croire que je n'ai pas vu les bons chiffres, alors que c'est moi qui les lui ai signalés ; quand il se trompe en indiquant une référence inexistante il s'en excuse en essayant de me faire passer pour un maniaque qui a besoin de passer sa journée devant un ordinateur pour faire deux soustractions ; et quand on se permet de réfuter ses arguments c'est qu'on ne sait pas lire.

    Je trouve le ton de M. Poureau très surprenant. J'ai donné pendant 10 ans des cours à l'Ecole de formation technique de L'Arsenal de Lorient dirigée par un officier de marine, et j'étais habitué à un autre type de relations dans un milieu réputé pour sa courtoisie.

     

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