• • Ma position concernant les emplois publics, en réponse à Xavier Poureau et André Hartereau

     

    Voici ma réponse dans Ouest France du 26 février concernant deux interventions, l'une de Xavier Poureau, l'autre d'André Hartereau, sur la question des charges de personnel et la gestion de la piscine en régie publique (en bleu les passages concernant l'intervention d'André Hartereau que de sa propre autorité le journal a supprimés dans mon envoi):

    N'ayant rien à répondre sur le terrain des faits (il a reconnu que les charges de personnel sont à Hennebont nettement inférieures à celles des villes de même taille), Xavier Poureau essaie de donner le change en appelant à la rescousse des théories économiques ultra-libérales datant des années 90 qui ont mis la Grèce au fond du trou. A ce propos ma position n'a rien d'idéologique, contrairement à ce qu'André Hartereau voudrait faire croire. Le recours à des prestations privées peut être envisageable, c'est à analyser au cas par cas. Nous disposons au sein des Services de la Ville d'un remarquable capital de compétences et d'investissement au service de la population. Au lieu de le détruire il importe de le faire évoluer à la faveur des nombreux départs en retraite, sachant que la qualité du service rendu n'est pas seulement réductible à une question de coût, mais aussi de réactivité, comme on l'a vu lors des récentes inondations.

    Quant aux commentaires d'André Hartereau sur la gestion de la piscine, ils sont tout à fait justes. Rappelons cependant que si on l'avait écouté cette piscine n'existerait pas. Concernant sa proposition de signature d'accords cadres, elle est tout à fait pertinente, nous en avons mis deux en place voici peu.

     

    Pour mémoire, la contribution d'André Hartereau :

    Depuis quelques jours Mrs Poureau et Prigent s’opposent sur un sujet sensible, celui du recours à des emplois publics et/ou privés pour satisfaire les besoins de la population. Encore un débat qui oppose plus pour des raisons idéologiques que par un véritable raisonnement sur l’efficacité recherchée.

    Posons-nous plutôt la question du niveau de qualité du service recherché et du prix que nous acceptons de payer. L’exemple de la piscine, souhaitée en gestion privée par Mr Poureau, est significatif lorsque l’on sait que de nombreuses piscines privées ont déposé leur bilan et que d’autres proposent des conventions très onéreuses aux communes afin de permettre la fréquentation par les scolaires. Dans cette attaque de l’emploi public, on pouvait s’attendre à un peu plus de retenue dans les arguments de Mr Poureau, issu de la Fonction Publique.

    Le Code des Marchés publics permet la réalisation d’accord-cadre avec les entrepreneurs et artisans locaux. C’est autour de ce type de mesure et bien d’autres qu’il est possible de conjuguer, dans l’intérêt de tous, emplois publics et emplois privés sur notre commune.

    En fait, comme Xavier Poureau mais à un autre niveau André Hartereau tente de politiser un sujet qui dans mes propos ne renvoie qu'à la simple réalité des chiffres. Se voyant concurrencé sur son domaine de prédilection (l'expertise financière) il veut à tout prix voir dans ma mise au point purement factuelle (les chiffres officiels, tels que tout le monde peut les consulter) l'expression d'une idéologie partisane et sclérosante.

    On retrouve là une technique éprouvée utilisée par les politiciens professionnels : 1 on caricature la position de l'adversaire. 2 on  dénonce cette caricature pour recentrer le débat et ainsi "prouver" sa hauteur de vue en étant le seul à poser les bonnes questions...

    Ce faisant il endosse le rôle d'arbitre ou de maître du jeu au dessus de la mêlée, en même temps que celui du maître d'école qui distribue bons et mauvais points. Là encore c'est le b.a. ba de la communication politique professionnelle.

    André Hartereau qui prétend "faire de la politique autrement" reprend en fait les vieilles ficelles des politiciens de profession, qu'il maîtrise depuis longtemps. Reste à savoir si c'est de cela que les Hennebontais ont besoin, on peut en douter, cela fait illusion un temps, mais on en fait vite le tour...

    Quant à ces fameux accords-cadres qu'il cite comme un des éléments-clés de sa politique financière et qu'il nous présente comme une panacée, ce ne sont que des outils de gestion administrative et comptable que comme beaucoup de municipalités nous avons nous mêmes commencé à progressivement mettre en place. Ce sont de simples commodités destinées à gagner du temps lors de la passation des marchés, il n'y a là rien de transcendant ou de révolutionnaire...

     

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